Façons astucieuses de préparer un testament

La préparation d'un testament doit être prise au sérieux, mais elle peut s'avérer être ardue en raison des complications qui peuvent survenir. Il existe cinq facteurs importants à garder à l'esprit lors de la préparation de votre testament.

«Il n'en faut pas beaucoup pour déclencher une querelle de famille», explique Les Kotzer, un avocat en Ontario.

Mais quelques mesures simples au préalable en matière de planification successorale pourraient permettre à vos bénéficiaires de faire des économies substantielles en frais juridiques après votre décès.

• Les testaments doivent être aussi clairs que possible pour éviter les désaccords qui peuvent dégénérer et finir par coûter de grosses sommes d'argent au tribunal.
• Parlez à vos enfants à l'avance de ce que vous voulez qui se passe à votre décès. N'assumez pas que l'un de vos enfants est plus riche que l'autre en vous fiant aux apparences.
• Parlez à un expert-comptable sur les façons de réduire les frais d'homologation et autres impôts en mettant en place des fiducies, en ouvrant des comptes conjoints ou en donnant l'argent avant de mourir.

Les testaments sont rassemblés à partir de formulaires. En d'autres mots, votre testament est essentiellement une version re-travaillée du testament de quelqu'un d'autre.

• Avec tous les couper et coller impliqués, certaines informations peuvent manquer ou être incorrectes, et cela risque fort d'arriver, dans la version finale.
• Passez-le en revue et ne soyez pas timide de le signaler si vous voyez un problème.

Il est commode de penser qu'un bon testament se charge de tout, mais cela n'est pas le cas. Bien que de nombreux testateurs ou héritiers ne soient pas au courant, un testament ne prend des dispositions que pour le transfert des actifs qui ne sont pas déjà préemptés de quelque autre façon.

• En fait, une erreur commune au sujet de la planification successorale est d'assumer que le testament «l'emporte sur» les arrangements précédents.
• Vous pouvez éviter beaucoup de prises de bec et de malentendus si vous faites un inventaire de toutes les sommes d'argent ou propriétés «hors homologation» que vous possédez, autrement dit, les actifs qui sont automatiquement remis à quelqu'un à votre décès indépendamment de ce que dit le testament.

L'un des conseils fréquents «d'être aussi précis que possible» lors de l'élaboration de tout document juridique ne constitue pas nécessairement la meilleure façon de procéder pour un testament de vie.

Il est impossible de couvrir toutes les éventualités ou circonstances, alors gardez vos instructions au sens large pour éviter toute confusion.

• Il est préférable de demander à un décideur à dire de «prendre les dispositions pour les soins les plus appropriés sans créer un fardeau considérable sur les finances de la famille». Votre avocat, bien sûr, vous aidera à trouver le meilleur langage pour exprimer vos pensées.
• En d'autres mots, laissez votre décideur avec un certain pouvoir discrétionnaire. De cette façon, il sera encore plus probable, et non moins, que vos vrais désirs soient réalisés.

Peu importe ce que quiconque pourrait assumer, votre conjoint (ou une autre personne très proche émotionnellement) n'est pas nécessairement la meilleure personne pour exécuter les instructions dans votre testament de vie.

Les émotions inévitablement exacerbées lors d'une urgence médicale ou d'une situation de vie ou de mort peut évidemment interférer avec la seule chose qui soit la plus essentielle dans ces moments-là, la pensée claire.

• Cela ne veut pas dire que votre conjoint n'est pas admissible à être votre décideur. De nombreux conjoints remplissent très bien ce rôle. Mais il n'y a rien d'automatique à ce propos.
• Choisissez la personne la plus qualifiée, responsable, fidèle et lucide, que vous soyez marié à cette personne ou non.
• Mais en aucun cas vous ne devez essayer d'épargner les sentiments de votre conjoint en gardant secrète la sélection d'une autre personne pour effectuer la directive dans votre testament de vie.
• Le décideur doit consulter avec votre conjoint, après tout. Aussi, ne pas en discuter de votre décision avec votre conjoint peut préparer le terrain pour une bataille au pire moment possible.